¡ Hasta la victoria siempre ! [Pv Dylan / Miguel]

Samedi 18 Octobre 2031,  05h00, Sur les hauteurs de Los Angeles,

Le soleil n'était pas encore levé lorsque Miguel s'éveilla. Le sommeil du détective du COPS avait été calme et plein de rêverie aussi diverse que varié. Après tout, il n'y avait que peu d'activité dans les dunes qui surplombé Los Angeles et c'était précisément à cet endroit où Miguel Dos Santos Francisco de Enero avait garé sa voiture la veille au soir, le nez dans les étoiles et l'esprit au delà de tout lieu. L'homme hispanique n'avait pu se résoudre à passer sa dernière nuit chez sa mère, il ne voulait pas ressentir le poids de son regard sur lui tout au long de la soirée. Evidemment, il avait tenu sa mère au courant du fait qu'il devait s'absenter quelques mois de Los Angeles et même de la Californie. Maria comprenait que son travail pouvait permettre à Miguel de se changer les idées et d’engranger une belle somme d'argent pour lui et ses petits frères mais elle avait peur, il le sentait. Il savait que Maria avait mit en relation la décision de Miguel de partir pour une obscure mission dangereuse a prêt de 2 200 km de là avec le fait que son fils avait perdu sa petite amie un mois auparavant.

Maria : Hijo mio, es ella, la razon por esta salida precipitada ? *

(* Mon fils, est-ce elle, la raison de ce départ précipité ? )

Le ton de la mère de Miguel était à la fois inquiet et attentionné lorsqu'elle posa cette question alors que Miguel venait de lui parler de sa décision dans la cuisine de chez elle. Miguel ne sentait aucune reproche ni jugement dans la voix de celle qui l'a vu naître, elle voulait juste que la raison de ce départ soit bien clair pour lui. Miguel ne savait comment elle arrivait à cela mais il lui fallait souvent une seule phrase pour retourner le cerveau de son fils et l’emmener à revoir tout sous un nouvel angle. Il détestait çà autant qu'il l'appréciait et çà le rendait fou.

Mira* (*écoute), je n'ai plus le droit de mettre les pieds au travail alors que je suis toujours payer... je n'ai rien fait et pourtant je suis mis au placard. La mort de ... de Naomie n'a rien à voir dans cela... je te l'assure, j'ai just besoin de me sentir utile et de prendre de la distance avec Los Angeles.

Maria le regarda avec toute la bienveillance d'une mère et essuya sa main sur son chiffon de cuisine. Comme à son habitude elle était en train de préparer un petit plat de son cru qui promettait de régaler toute la famille. Elle s'approcha de Miguel sans le quitter des yeux et d'une main ferme mais délicate, le guida jusqu'à la table de cuisine où elle l'invita a s’asseoir. Une fois fait, elle s'assit à son tour et la main posé sur l'avant bras de son fils lui posa la question :

Maria : Si Naomie était toujours en vie , serais tu partis pour ce travail ? Aurais tu risqué ta vie pour çà ? Quitte à ne plus jamais la revoir ?

Foutre Dieu, qu'est-ce que çà pouvait le mettre hors de lui quand elle utilisait les bons arguments contre lui. Bien sûr que non il n'aurait jamais quitté Los Angeles si Fauve était encore en vie. Depuis qu'ils s'étaient mit en couple, Miguel avait trouvé une nouvelle raison de se lever le matin à part pour son job et sa famille. Pour la première fois de sa vie il s'était prit au jeu de l'amour et s'était mit à rêver au lendemain en entrevoyant le fait qu'il pouvait très bien vivre aussi pour lui... mais le destin avait décidé qu'il devait en être autrement et tout son monde s'était retrouvé brisé une nouvelle fois en un instant. Jamais plus il n'entendrait le rire sonore de Fauve lors de leur discussion, ce rire qui l'avait charmé dès qu'il l'eut entendu. Jamais plus il ne pourrait s'endormir en sentant sur son torse la tête de sa collègue du COPS et jamais plus il ne pourrait profiter de ces moments là pour passer ses doigts le long de son dos en respirant la douce odeur de monoï de sa bien aimée. Oui, il partait pour oublier, oui il partait en se fichant de ne plus revenir ... mais pourquoi sa mère voulait elle qu'il l'avoue  ? A quoi bon le faire si ce n'est pour raviver une douleur encore cuisante ?

Peut-être bien , admit-il à moitié. A quoi bon se demander çà ? Elle est morte , la question ne se pose pas !

Elle n'avait rien ajouté à cela mais depuis ce moment, l'esprit de Miguel ne cessait de tourner en boucle ce qu'elle lui avait dit. Finalement, il avait quand même accepté le job mais il ne se voilait plus le visage, s'il partait c'était pour fuir et non pas pour s'occuper. Voilà pourquoi il avait préféré passer sa dernière soirée sur le toit de sa voiture, une bouteille de tequila à la main et une fine couverture pour lui permettre de s'endormir sous les étoiles sans tomber malade.

Mais le réveil venait de sonner 5 heures du matin, il était temps de se préparer à partir. Son avion partait à 7h30 et il était hors de question d'arriver en retard, ils ne l'attendront pas.

Miguel se releva et constata qu'il était toujours sur le toit de sa Shelby et s'était endormit la photo de Fauve à la main. Il regarda la photo et sourit tristement.

* Bonjour Banania *  pensa t-il.

Miguel utilisait encore le petit surnom qu'ils s'étaient donné dans l'intimité , "Banania" la princesse africaine et "Tequila" le seigneur mexicain. Il rigola doucement au souvenir de cette private joke et éteignit l'alarme de son téléphone. Le vent léger était frais mais doux et le ciel était dégagé. La journée promettait d'être belle... Il devait surement faire beau aussi) à Campeche, au Mexique. Après s'être étiré, il jeta un coup d’œil à son portable en tchekant ses applis de discussion.. pas de message de Collins ... aucun...

Il ne savait pourquoi mais il était un peu déçu de voir que sa collègue n'avait pas changé d'avis et continuait sur sa décision de rester ici. Partir aurait permis à la jeune fille d'oublier momentanément les désagréables péripéties qui lui était arrivé, à elle et à son coéquipier Jon O'Neil ou Arthur machinchose comme il fut révélé au procès. Elle aussi avait été mise à pied, pour une durée encore plus longue que Miguel. De plus, Miguel la connaissait et savait de quoi elle était capable et cela l'aurait grandement rassurer de savoir qu'il y aurait dans l'équipe de mercenaire au moins une personne à qui il pouvait faire confiance et confier sa vie sans avoir besoin de protéger ses arrières. Mais bon, c'était son choix et c'était aussi légitime que compréhensible, il l'acceptait. Avec une pointe d'espoir, une pensée se dit qu'il lui restait jusqu'au décollage pour voir si elle avait changé d'avis.

* Allez, pense à autre chose* se dit il.

Il descendit de la voiture et vérifia que son sac de transport était bien présent sur la banquette arrière. Cela faisait presque une semaine que son sac avait été bouclé et n'attendait plus que le jour du départ. Il l'ouvrit, prit un portable et envoya un message à son ami Xavier qui lui avait trouvé ce travail.

" Je confirme ma venu. A toute , Miguel"

Il alluma la voiture et apprécia une fois de plus le ronronnement du moteur. Il mit la musique à fond et se précipita dans un petit restaurant afin de manger un petit déjeuner digne de ce nom avant de partir. La bouffe mexicaine était sa préférée mais les pancakes oeufs et bacon allaient réellement lui manquait et il se devait de prendre sa dose avant un long moment. C'est donc repas par un bon repas qu'il se dirigea vers l'aérodrome privé.

7h21, Aérodrome privé "L.Air"

Miguel était arrivé à l'aérodrome depuis un bon quart d'heure, ce qui lui permit de garer sa voiture sur le parking surveillé de celui ci, de trouver le hangar qui lui avait été indiqué , le numéro 6, et de faire connaissance avec les membres de ce groupes de mercenaire. Homme et femme atypique se tenaient là depuis un moment et avaient réservé un accueil tantôt froid tantôt chaleureux au policier. Il regarda sa montre ... il était sûrement trop tard maintenant pour voir débouler Collins ... dommage...