[libre] barbecue chez les Dos Santos

Le soleil briller fort et le ciel était dégagé par cette journée de Juillet, nous étions le 16 pour être précis, et la fête battait son plein à Natividad et surtout dans le jardin de l'immeuble où vivait Miguel Dos Santos. Sa mère avait profité de cette journée pour organiser un barbecue pour l'anniversaire de son fiston adoré, mais comme toujours elle avait tout vu en grand, il y avait de nombreux invités dont certains se résumait aux cousins de la petite-ami du demi-frère de la tante d'un invité.

Dans la foule se trouvait Mickael Sowel, le partenaire de Miguel depuis que celui-ci était entrée au sein du C.O.P.S quelques mois plus tôt. On pouvait y trouver aussi deux autres de ses collègues au LAPD, O'Neil et Collins, un binôme particulièrement apprécié par le mexicanos.
On pouvait voir aussi Rodriguez, le meilleur ami de Miguel, ainsi que ses hommes de main, Sanchez et Gorge (se prononce "rolré"), deux balours qui n'étaient pas méchant mais incroyablement bête. Ces trois compères étaient des connaissance de longue dates de miguel et l'avaient suivit , voir entrainé, dans la plupart de leurs combines de jeunesse notamment au sein du 18th, qu'ils n'ont jamais quitté.

Bien sûr Billy était là, c'était un homme noir de carrure assez fine, voir un peu fébrile et qui était un ami de la famille depuis que son père et l'oncle de Miguel étaient arrivé en Californie il y a de nombreuses année. Billy était venue avec sa femme Wanda et ses deux fils, Andy et Buck, qui étaient âgé de 7 et 5 ans.
Billy tenait depuis 4 ans une petite boutique informatique, réparation et dépannage, dont il était propriétaire, patron et employé en même temps. Billy n'était pas vraiment un ami de Miguel mais comme la mère de celui-ci appréciait ce petit génie de l'informatique, Billy était présent à chaque événement et profitait de tous ses moments rappeler à Miguel son incompétence chronique dans tout ce qui était informatique.

Il était près de midi et Miguel était derrière le grand barbecue de l'immeuble (veuillez entendre par là un bidon de taule de 1m50 coupé en deux et disposé de manière à former un angle droit). Miguel tenait une téquila à la main et une spatule dans l'autre, préparé une barbecue pour une quinzaine de personne allait prendre du temps, surtout que dans ce quartier où tout le monde se connaissait et faisait la fête ensemble, chaque seconde pouvait apporter son lot de nouvelles bouches à nourrir.

Dérrière lui se tenait à deux-trois mètres , le groupe des "Pancho Vida", et leurs musiques flottait dans le terrain vague et le rythme latino poussait les jeunes demoiselles et damoiseaux latinos à entamer des danses endiablés. A chaque nouveaux morceaux, Miguel devait trouvé un stratagème pour occuper sa mère afin qu'elle évite de révéler son terrible secret à ses amis du COPS, depuis qu'il était tout petit il avait participé à bon nombre de concours de danse diverse (folk, tango, valse ...) et en avait même gagné certain, sa pire honte à ses yeux, après tout il trouvait dégradant d'être doué pour un truc de tapette, même si certains en aurait profité pour dragué. Ainsi il avait planqué tout ses trophée dans une vieille malle déglinguer sous son lit et fermé à clé (soigneusement planqué dans son matelas) , et disait à qui voulait l'entendre qu'il était le plus nul des danseur et que la seule dans qu'il pratiquait été le changement de verre au bar.

Il jeta un coup d'oeil à la foule et sourit en voyant tout les invités qui faisait la fête , cela lui changeait bien de l'ambiance au bureau, surtout avec les évenements du mois dernier. Sa mère avait l'air de bien se porter même si elle s'était mis à s'enfermé à double tour quand Miguel sortait et était un peu stréssé de se retrouver seule.
Il faudrait qu'il voit s'il aurait besoin d'envoyer sa mère chez un psy pour qu'elle aille mieux, ses sourires cachés une certaines angoisse et il détestait voir sa mère comme cela.

OUPS ! un steak commençait à cramer... pas grave, il mettrait double dose de sauce cheesie.

Il y avait une chose particulièrement impossible à faire concernant Miguel : c'était décliner ses invitations. Il avait cette capacité incroyable de faire changer d'avis et de vous embarquer dans un coin où vous n'aviez jamais imaginé poser les pieds. Il fallait dire aussi que pour cette fois-ci, il y avait des circonstances atténuantes : comment refuser de venir à son anniversaire ? Après tout, qu'avait-elle d'autre à faire chez elle ? Dylan bossait continuellement, depuis qu'elle s'était remise de sa déception suite à la rencontre de Gabriel, le Messie siphonné du bocal. Il n'y avait rien qui la retenait chez elle, et un peu de distraction ne pouvait lui faire que du bien ...

Il faisait chaud. Tellement chaud que Collins avait sorti l'artillerie lourde ! Une tenue "presque" féminine. Un short en jean laissant sortir des gambettes plutôt blanches et pleines de bleus ; un débardeur noir et une chemise kaki ouverte. Ouah ! Et même pas de Rangers avec ça ! Seulement des tongs ! Bon, évitez de lui demander pourquoi, elle vous répondrait, avec son charme et sa grâce naturelle que c'est juste qu'elle transpire des pieds en été et qu'avec les chaussures fermées, ça chlingue ... Ne détruisons pas un si beau tableau ! Sur son nez, des lunettes de soleil d'aviateur, pour protéger ses petits yeux endoloris de fatigue et surtout planquer ses grosses cernes. Ses cheveux roux presque rouges ressemblaient à des flammes dansantes, sous le soleil de juillet.

Dylan tenait dans les mains deux verres : le premier, un verre d'alcool, un cocktail maison dont elle n'avait pas retenu le nom, mais qui était très bon. Dans l'autre, un verre avec un médicament effervescent pour le mal de crâne. Elle était parfaitement étonnée par le nombre d'invités, pour elle, un anniversaire c'est la famille, à la limite, quelques potes ... Mais le plus étonnant, c'était le nombre de personnes faisant parti de la famille de Miguel ! Pour une fille unique n'ayant connu ni frère, ni soeur, ni cousins, c'était juste aberrant. Sa famille se réduisait à Papa (et encore ...), Maman et Tonton Doug'. Le lien de famille, tout ces trucs-là, elle ne connaissait pas. Son oncle avait remplit plusieurs rôles, à ses yeux. C'était un peu le grand-frère qu'elle aurait aimé avoir, le père de substitution, le pote qui lui faisait découvrir les joies des soirées pizza-bière-télé. Au fond, sa famille, maintenant, c'était lui. Et sa mère, dans la moindre mesure.

Dylan n'aperçut même pas Sowell dans la foule, il fut comme happé par un torrent d'hispaniques en transe au rythme endiablé des instruments de musique. Ce qu'elle ne rata pas par contre, c'était son coéquipier qui la chambrait (comme d'hab' quoi).

"Ta gueule j'ai mal au crâne." marmonna-t-elle pour toute réponse. Argument de faible.

Dylan croisa le regard de Mama' Dos Santos, un regard qui lui fit vite comprendre que si elle ne buvait pas son verre de médicament d'une traite, elle allait finir au lit sans dessert. Dylan n'avait jamais reçu ce genre d'éducation, mais allez savoir pourquoi, elle avait beau avoir 22 ans dans un mois, et envoyer chier le monde, elle obéissait au doigt et à l'oeil à cette femme. Elle avait cette aura naturellement maternelle qui faisait on ne peut plus effet, et même sur le plus grand des gaillards ! Dylan mettrait sa main à couper que Mama' Dos Santos tirerait par les oreilles le plus terrible des dealers et le ferait pleurer comme c'est pas permis.
Sans même s'en rendre compte, elle avait avalé le contenu de son verre, et le goût désagréable du paracétamol la fit grimacer. Mais Mama souriait d'un air satisfait, à l'autre bout de la cour.

" Et dire que ma mère pouvait courir pour me donner des ordres ..."

>> Une petite musique d'ambiance <<

A voir tous ces latinos danser, c'était à croire qu'ils avaient de la musique et de la danse qui coulaient dans leur sang. Mais Miguel ? Quand Dylan le trouva enfin, près du barbecue, elle le trouva en pleine bataille avec un steak. Un sourire s'étira sur ses lèvres. Miguel ? Le bourrin de service. Elle le voyait assez mal danser. Peut-être à cause du boulot, et de son image de gros dur, de mec dur, du mâle quoi. (Bon, un mâle qui a peur de sa maman, mais quand même !). Dylan s'approcha enfin :

" Sympa la fête ... enfin quand t'avais dis que t'avais invité ta famille et quelques potes, j'pensais pas qu'en fait t'avais invité tout le Mexique ..." sur le ton de la plaisanterie, tout de même !

Michael était coller a son téléphone portable. Il parlait d'un ton amusé, charmeur, en essayant de couvrir un peu le bruit de la musique et le flot de paroles.

"Oui je sais chérie, on en avait parler la semaine dernière. Je pourrais toujours essayer de me libérer pour la fête de fin de tournage. Promis. Comment sa se passe avec maman ? Elle ne t'as pas encore convaincu des bienfait du tofu ou de la sophrologie ? Ah, elle doit être un peu fatiguée."
Il ria et attrapa un verre de punch.

Il portait une chemise hawaïenne, ouverte sur trois boutons avec un baggy et sa plaque de COPS dans la poche arrière. D'ordinaire, il n'était pas aussi "déplacer" dans sa tenue, mais il fallait avouer qu'avec la chaleur dans la cours, les personnes présentes, le barbecue, il fallait qu'il respire un peu. Le plus bizarre, c'est que sa lui donnait un air classe.

Tout en marchant, il regardait autour de lui: les cousins de Do Santos étaient présent, avec les amis du quartier, les proches de la famille. Il n'avait pas pu manquer de saluer Mama Do Santos, "himself", qui lui avait gratifier d'un surnom très familier. Il en avait rougit comme un jeune premier.

Il se demandait si elle se rappelait que c'était lui qui avait lancer l'opération d'assaut qui avait sortit Do Santos et sa famille de la prise d'otages du "Dark Vador". Probablement pas le meilleur souvenir.

"Oui, ma puce ? Quoi, mon père est là ?
...
N...non. Il... Il t'as dit quelque chose ? Hnnn...
O... Non, sa ne me gêne pas.
Je n'ai rien à lui dire.
Je te laisse ma puce. Je t'aime, je t'embrasse. A ce soir."

Il coupa l'appel. Son visage avait blêmit. Les yeux dans le vague, il avala une gorgée de punch et souffla. Son père. Ils n'avaient jamais été proche depuis 4 ans, depuis ce soir là.

Il se força à se détendre et rejoignit Do Santos au barbecue. Son partenaire tenait la spatule et faisait revenir les steacks et saucisses. Dylan était a ses côtés. Sacrée bout de femme. Elle était bien la nièce de "Pitbull" !! Elle avait des tripes, et le sang familial lui assurait certainement un bonne carrière dans le LAPD.

Saluant Do Santos par une poignée de main, et Collins par une bise, il s'amusa de la manière dont Do Santos faisait cuire le repas:"Hey, mollo sur le feu !! Sa va être de la cendre ton truc ! Je tiens à pouvoir manger quelque choses moi !

Au fait, Dylan, tu n'as pas vu John dans le coin. Il ne se serait pas paumé quand même ?"

[hrp / Pour éviter que ça ne s'enterre, je reprends la main !]


Sowell venait de les rejoindre, saluant Do Santos par une bonne poignée de main et la petite Collins par une bise, prenant au passage un p'tit coup de poing dans le bide, une façon habituelle pour Dylan de saluer les personnes qu'elle appréciait. Et chacun y alla de son petit commentaire quant au barbecue dont Miguel s'occupait. Bien sûr, c'était pour le taquiner, car, c'est de notoriété, Qui aime bien, châtie bien.

"Au fait, Dylan, tu n'as pas vu John dans le coin ? Il ne se serait pas paumé quand même ?"

Dylan trempa ses lèvres dans son verre de cocktail et manqua presque de s'étouffer en pouffant : O'Neil, se perdre ? Bon, il était vrai que la demeure des Do Santos était pleine à craquer, mais de là à se perdre !

"T'en fais pas pour lui : il s'est foutu de ma poire tout à l'heure. Je suppose qu'il doit faire le tour du proprio', ou bien des buffets. Ou peut-être des filles. Ou alors Maman Miguel lui tire les oreilles ... Qui sait ?"

O'Neil et Collins, le vieux couple. Roger Murtaugh et Martin Riggs. Chien et Chat. Ils étaient équipiers maintenant depuis quelques temps, et une certaine complicité les liait. Bien qu'ils passaient leur temps à se chamailler comme des gosses, ils étaient soudés. On aurait pu croire qu'il y avait plus entre eux que de l'amitié, d'ailleurs même Tonton Doug' semblait s'être trompé. Et finalement, pas du tout, on était loin du compte.

Une nouvelle fois, Dylan sirota son cocktail un sourire aux lèvres.

Des années d'entrainement à l'art ancestrale du barbecue avait forgées Miguel et c'est avec une dextérité particulièrement admirable qu'il jonglait avec les steaks, les légumes, les petits pains, les saucisses et autres boustifailles qui font la fierté du Mexique et de la Californie.
Cet art lui avait été enseigné de nombreuse années auparavant par son père qui lui même le tenait de son propre père et ainsi de suite....

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18 ans plus tôt...

Miguel sortait de la petite maison qu'avait récemment acheté son père Jésus Francisco de Enero. L'ambianc était à la fête, en effet, on fêtait l'anniversaire de Miguel.

- Papa, ¿puedo ayudarte?
- Non ne t'inquiète pas mon grand, va t'amuser c'est tes 12 ans aujourd'hui, ce n'est pas rien.
- Mais là ils me préparent une surprise dans le garage et je n'ai non plus le droit d'entrer dans la maison.
- Ha... je vois, ¡venga hijo!

L'homme était presque deux fois plus grand que son fils, il avait la peau bronzé (moreno comme disent les espagnoles) les cheveux d'un noir de jais et les sourcils épais, il n'était pas forcément beau mais avait un certain charisme qui marquait le respect. Il abordait une moustache épaisse qu'il avait gardait depuis son adolescence.
Jésus avait pris un tablier qu'il enfilait déjà au cou de son fils.

- Regarde comme tu es beau , on dirais ton père et ... woaw... tu as presque les muscles de ton père.
- Arrêtes ... j'ai des petits bras.
- Mais ça grandiras vite ... monte sur cette palette.

Miguel monta sur la palette retourné qu'avait posé son père devant le barbecue, son père lui apprit comment cuir les différentes viandes, les steaks, les saucisse, l'agneau ... et Miguel l'écouté comme un disciple écouterais son messi. Cet homme était un vrai héro pour lui.

- Et la tu vois, quand la viande est bien grillé, tu l'arrose de miel et tu attend que ça sèche et c'est bon.
- Je ne la retourne pas ?
- Non surtout pas, il faut qu'un seul coté soit badiné car ...

BIP BIP BIP

Le père de Miguel sortie un portable noir à clapet et l'ouvrit.

- Allô ... c'est moi .... colonel je suis à l'anniversaire de mon fils et .... полет? но я имею позволение остаться на моем доме сегодня и…...обеспеченность?...хорошо, я прихожу!

Il racrochat son téléphone, la mine triste et voyant que son fils le regardait se mit à sourir et lui dit :

- Papa doit allez au boulot, les patrons de papa ont des gros problèmes avec leurs ordinateurs...
- Mais je croyais que tu resterais ...
- ...Désolé

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De nos jours ,

Miguel se rappelait se moment comme si c'était hier, à partir de ce jour son père était partie plusieurs jours, pratiquement deux semaines, soit disant que les ordinateurs du gouvernement avait eu un gros virus. Et à son retour Jésus n'avait plus été le même, c'est vraiment à partir de ce moment que remontait les signes de ce que les médecins avaient appelés "paranoïa compulsif du à un surmenage professionnel".

- Miguel ... MIGUEL !!!! ton steak crame.

Rodriguez était arrivé avec deux filles à ses cotés, et quand il avait vu les flammes avait joué les pompiers.

- Ça va man ? dit celui-ci en jetant de l'eau sur le steak. C'est la nuit qu'il faut dormir.
- Ouais ouais, désolé, petite une petite inattention.

Son ami repartie danser avec ses nouvelles conquêtes.

- et merde, dit celui-ci en jetant le steak carbonisé à la poubelle. Dylan, ô reine de mes nuits, acceptez toute mes excuses et devant le bout de charbon qu'est devenu votre steak, je vous propose d'accomplir le moindre de vos désirs pour m'excuser de cela, cette demande sera valable une année à compté de ce jour.. et ce ne sont pas de vaines paroles.

Il avait besoin de se changer les idées donc il tapa Sowel sur l'épaule .

- Et toi tu ne m'aurait pas averti ? Faux frère ! dit Miguel en rigolant.

Et merde ! Dylan, ô reine de mes nuits, acceptez toutes mes excuses et devant le bout de charbon qu'est devenu votre steak, je vous propose d'accomplir le moindre de vos désirs pour m'excuser de cela, cette demande sera valable une année à compter de ce jour.. et ce ne sont pas de vaines paroles.

Dylan haussa un sourcil en baissant, à l'aide de son index, ses lunettes de soleil sur le bout de son nez :

... Ça fait longtemps que t'as pas tiré un coup, ou quoi ? C'est bon, relax, c'est qu'un steack, j'vais pas t'en faire tout un cake ! ... Mais bon, j'garde la proposition sous le bras, on sait jamais.

Un clin d'oeil pour plaisanter, et les lunettes de soleil retrouvèrent leur place initiale, en un seul geste.
Sowell n'aurait bien entendu pas lui dire, puisque son téléphone venait de sonner, et il semblait autrement occupé. Après la petite accolade de Blitz, ce dernier leur fit un signe pour leur signifier qu'il ne pouvait vraiment pas laisser cet appel de côté, et s'en alla dans un coin tranquille. [Comme convenu, si ça ne va pas, je te laisse modifier Sowell. ^^]

Bon ! Parlons peu, parlons bien. ... T'as eu quoi pour ton anniversaiiiire ?

Question importante ! Dylan avait tellement galéré dans les boutiques pour trouver un truc sympa à offrir à Miguel, que finalement, elle avait préféré participer à un pot commun avec ses coéquipiers. Aller savoir ce qu'ils avaient acheté avec ça ...

[Voilà, une petite relance. ~]

Bon ! Parlons peu, parlons bien. ... T'as eu quoi pour ton anniversaiiiire ?

Oula ! J'ai eu plusieurs cadeaux collectifs, d'abord par ma mère, mon frère, mes petites sœur et les mecs du COPS, ensuite un de Rodriguez et tout les potes du ... (en abaissant la voie) .. du 18th... et enfin un cadeau collectifs des cousins et de leurs potes ...

Il devint rouge et dit :

- Mes petites soeurs m'ont offert un collier ... regarde ...

Il sortie le collier de son sa chemise et lui montra une pierre en forme ambrée au bout d'une ficelle de cuir.

- c'est ... pour que je me trouve une petite-ami ... ha les jeunes. Bref ! Mon petit frère m'a offert un dessin de moi en C.O.P.S arrêtant un malfrat. Ma grand-mère m'a offert cette chevalière ... elle appartenait à mon père avant qu'il se fass... avant qu'il meurt.

Miguel retourna quelques steack et cotes d'agneau.

- Puis les potos m'ont offert un ... souvenir "d'enfance". Et tu sait bien ce que mon offert les mecs .. et filles ! du cops ! ... Au tout cas je sait pas si tu a participé mais merci déja d'être venu, c'est mon plus beau cadeau ... que tout le monde soit la quoi ! tu vois ... tout les potos ... un steak ?

Collins et Blitz étaient seuls dans un coin à parler dans le jardin. Comme à son habitude John était en retard. Il était vraiment, vraiment en retard. Mais bon il se disait que tout le monde le connaissait et Blitz devait s'en douter.
- Salut Miguel, bon anniversaire tu as quel âge maintenant ? 25 ? 30?
Il salua aussi sa partenaire en lui donnant un petit coup de coude, avec un petit clin d’œil.
Il tendit un paquet à Dos Santos.
- Je pense que tu vas l’apprécier.
(C'est une bouteille de whisky de 20 ans age.)

Puis les potos m'ont offert un ... souvenir "d'enfance". Et tu sais bien ce que m'ont offert les mecs .. et filles ! du cops ! ... Au tout cas je sais pas si tu a participé mais merci déjà d'être venue, c'est mon plus beau cadeau ... que tout le monde soit la quoi ! tu vois ... tous les potos ... un steak ?

Dylan haussa de nouveau un sourcil : mais qu'est-ce que c'est que ça ? Elle hallucine, ou bien Dos Santos lui fait un appel du pied, là ? Nan, elle doit se faire des idées. Par contre, elle se doit d'être totalement honnête avec lui :

... Baaaaah, en fait, j'ai juste bourré quelques biftons dans le pot commun, mais y'en a pas un qui m'a dit ce qu'ils avaient acheté avec. J'espère un truc cool et qui t'a plu. Sinon, je les kickerai lundi, au bureau. En tout cas, t'as l'air d'avoir été gâté, c'est cool. conclut-elle, en souriant.

C'est le moment que choisit son partenaire O'neil pour débarquer. ENFIN !

Salut Miguel, bon anniversaire tu as quel âge maintenant ? 25 ? 30?

 C'est maintenant que t'arrive, toi ? PAF un coup de poing dans l'épaule, pour le saluer. Et sinon, ça t'arrive de consulter ton téléphone quand on t'appelle, trou d'balle ? et PAF, un p'tit taquet supplémentaire, pour la forme. O'neil et Collins, c'est un peu comme Pif et Hercule, Tom et Jerry, Chien et Chat, ça se chamaille, mais bon, ça s'aime quand même.

O'neil offre son cadeau - personnalisé, lui - à Dos Santos, et Dylan fait la moue : merde, et pour quoi elle passe maintenant, même O'neil est plus doué qu'elle pour les cadeaux. Faut dire qu'elle n'a jamais été très forte là-dessus, elle vient d'une famille, rappelons-le, plutôt particulière. A ses anniversaires et Noël, son père se contentait d'un chèque parfaitement impersonnel. Ses vrais cadeaux venaient de tonton Doug, et niveau cadeau c'était plutôt du genre couteau papillon, holster en cuir customisé, etc... Elle apprendrait sans doute, à force, les codes sociaux des bons potes.
Presque la trentaine pour Dos Santos, donc, ça lui rappelait qu'elle était la petite jeunette de l'équipe, du haut de ses 22 ans. A deux ans près, la bouteille de Whisky était aussi vielle qu'elle.

Ho mec , tu connais mes gouts ! On va la baptiser tout les quatre ! merci hombre !

Dylan grimaça : elle sortait justement d'une gueule de bois, et elle tenait encore son verre de paracetamol (merci mama Dos Santos...). Même si on dit de soigner le mal par le mal, elle n'était pas franchement convaincue, là, maintenant, tout de suite. Bouffer du barbec' ça la branchait bien plus.

Je passe mon tour, j'ai pas encore dégrisé...

Je passe mon tour, j'ai pas encore dégrisé...

Laisse tomber Miguel, elle a peur, elle se débine facilement quand elle a peur... D'une toute petite bouteille de whisky. On va en avoir plus pour nous. MAMA MIGUEL on a besoin d'un verre d'eau pour le demoiselle, elle ne se sens pas très bien.
John regardais collins droit dans les yeux avec un petit sourire... Je vois qu'aujourd'hui tu es plutôt omelette au fromage !
Il savait que cette petite pique allait la rendre folle de rage.

Laisse tomber Miguel, elle a peur, elle se débine facilement quand elle a peur... D'une toute petite bouteille de whisky. On va en avoir plus pour nous. MAMA MIGUEL on a besoin d'un verre d'eau pour le demoiselle, elle ne se sent pas très bien.

Et voilà, ça commence. O'neil savait très bien comment sa partenaire fonctionnait, et il n'avait pas bsoin d'en dire plus pour la faire sortir de ses gonds. D'abord en touchant son orgueil, puis en ayant l'audace de l'appeler par un nom qu'elle ne supportait pas...

Eh, qui est-ce que t'appelle 'la demoiselle', chiffe molle ? ? grogna-t-elle, en se hissant sur la pointe des pieds et en bombant le torse. Malgré cela, elle ne dominait toujours pas son partenaire du haut de son mètre soixante. Elle avala le contenu de son verre de paracétamol, et annonça à Miguel : Miguel, tu prends les paris ? J'annonce qu'O'neil finit sous la table allongé dans son vomi à appeler sa p'tite maman avant la fin de la soirée.

Aaaaah, la fierté mal placée...

Miguel leva les yeux au ciel, ses collègues étaient vraiment des gamins mais comment leur en vouloir ? Chaque membre du C.O.P.S pouvait comprendre l'amitié profonde qui relie deux partenaires dans un binôme.

Miguel, tu prends les paris ? J'annonce qu'O'neil finit sous la table allongé dans son vomi à appeler sa p'tite maman avant la fin de la soirée.


N'y a t-il que moi qui a un tant soit peu de conscience professionnelle ? Vous savez que l'on peut a n'importe quel moment partir en intervention ? Bon, 20 dollars que vous deux finissez à appeler vos mères avant ce soir !

D'ailleurs en parlant d'intervention Miguel augmenta le son de la radio portable du COPS installé juste à coté du barbecue. Oui on était jamais trop prudent avec ce genre de chose, si quelque chose se passait dans le coin ce serait à eux d'intervenir mais Miguel espérait fortement pouvoir passer le jour de son anniversaire sans le moindre problème.

O'Neil , planque toi ma cousine Julia s'approche

Miguel connaissait "l’appétit" de sa cousine et son faible pour les professions en uniformes. Elle n'était pas moche, loin de là mais elle était jalouse , possessive et très très très exubérante !

////Je te laisse Gérer avec la cousine si tu veux lui parler ou non ////:

O'Neil , planque toi ma cousine Julia s'approche !

John n'avait pas la tête à cela aujourd'hui, par après la journée qu'il avait passé, il avait d'autre préoccupation en tête: Comment allait réagir Collins a la nouvelle. Il ne savait toujours pas comment lui annoncer, et surtout s'y il devait. Demain il ne serait plus la, il sera changé a jamais. Tout ce qu'il a construis à Los Angeles allait sans doute disparaitre. Mais il en avait rien à faire, le plus important c'était sa partenaire. Il savait qu'elle était fragile, même si elle ne le montrait pas. Elle ne doit surtout pas savoir que...

Julia: Holà Miguel, alors tu ne me présentes pas ?

(Et merde pas maintenant, comment faire ? ) Julia avait sortie John de ses pensées. Il voulait qu'elle parte le plus vite possible pour les laisser entre collègue, ami,...

Holà, tu dois être Julia ? Miguel nous à beaucoup parlé de toi. N'est-ce pas mon Amour ?  

O'neil désigna Collins avec un petit clin d’œil.

 Miguel tu n'as pas de STEAK FRITES par hasard ?

N'y a t-il que moi qui a un tant soit peu de conscience professionnelle ? Vous savez que l'on peut a n'importe quel moment partir en intervention ? Bon, 20 dollars que vous deux finissez à appeler vos mères avant ce soir !

Oups, Dylan avait oublié ce petit détail, avec toutes ces festivités. Repartir en intervention... Bon, elle avait pensé quand même à prendre un sac pour se changer au cas où, ça traînait toujours dans sa bagnole. Le sac de Superman, avec une tenue plus appropriée. Pour son flingue, il la quittait rarement. D'ailleurs, même dans une tenue aussi courte (Un short merde ! C'est la première fois qu'on voyait autant de peau sur Collins !) elle avait trouvé le moyen de le mettre à son holster harnais, sous sa chemise légère. Elle avait toujours le sentiment d'être à poils, quand elle ne l'avait pas sur elle.

Enfin, Dylan n'eut pas le temps de répliquer, la cousine de Miguel approchait apparemment.

O'Neil , planque toi ma cousine Julia s'approche !

Julia Holà Miguel, alors tu ne me présentes pas ?

Une belle femme, croqueuse d'hommes à n'en pas douter vu le regard lubrique qu'elle lançait à John. A côté, Dylan faisait adolescente avec son physique de planche à pain, son absence totale de maquillage et ses vêtements sans distinction de sexe. Si elle se sentait envieuse de ce physique bon à lever les morts ? Nop. Même pas. En vrai, elle s'en tapait royalement les nouilles avec une pelle. Jalouse ? Encore moins.

Holà, tu dois être Julia ? Miguel nous à beaucoup parlé de toi. N'est-ce pas mon Amour ?

Hein ? lâcha Collins sans aucune classe, les lunettes de soleil sur le bout de son nez. Qu'est-ce qu'il raconte là ? Elle allait ouvrir sa grande gueule, comme d'habitude, mais le clin d'œil de John et la présence de Julia, puis le regard très communicatif de Miguel qui insista sur sa cousine, Collins comprit (il lui faut du temps oui).

Miguel tu n'as pas de STEAK FRITES par hasard ? ajouta John, et Collins esquissa un sourire : c'est bon c'est bon, elle avait compris. Elle joua donc le jeu. A sa manière.

Oui, Julia, ton cousin nous a parlé de toi : tu n'avais pas menti, elle est canon, hein mon lapin ? Et PAF une grosse claque aux fesses de John. Un coup d'œil malicieux du genre "ça t'apprendra à m'embarquer dans tes histoires. Entre nous, Julia, j'aurai du soucis à me faire, heureusement, mon oncle chéri dit toujours si t'es pas canon, va au stand de tir : tu pourras tirer un coup. Hein Miguel ? Elle palpa son flingue à travers sa chemise, un large sourire aux lèvres, et éclata d'un rire presque gras. Si après ça, Julia n'avait pas eu son compte d'humour de bidasse et compris que John n'était pas intéressé. L'intimidation, Collins ne savait pas rendre les femmes jalouses. Par contre elle savait leur faire peur.

Tiens Miguel a fait de la danse??? Il a gagné une coupe en plus???

Mais John n'avait pas le Cœur a rire. Il devait parler à Colins avant...avant la fin.

O'Neil , surveille la barbac !!!!

Merci mon ami pensa John en voyant Miguel partir...
O'neil avait l'habitude de s'occuper des barbecues. Quand il était plus jeune il ne mangeait que ça sur les routes avec son père. Il avait grandi dans une petite ferme en plein Texas, jusqu'au jour ou sa mère se tua... Il n'avait pas envie de se remémorer le pire souvenir de sa vie. Pas aujourd'hui!
Il chassa de ses pensées les souvenirs douloureux pour faire place au plus important: Collins.
John tourna les steaks en mettant de la bière dessus (recette familiale)

Bon on se retrouve encore seul... Les collègues vont encore penser que je te drague ou pire... Ton oncle va me tuer! Bon écoute partenaire je ne fais pas souvent de monologue alors je te demande de m'écouter jusqu’à la fin sans dire un mot. Les questions seront pour après.

John ne s'était jamais sentie aussi nerveux depuis... depuis jamais c'était la première fois qu'il se sentait si faible devant une personne.

Écoute demain il va m'arriver quelque chose, je ne peux pas t'en dire plus, mais écoute moi bien tu vas sans doute être mise à l'écart pendant un moment et je suis désole pour ce qu'il va t'arriver, tout est de ma faute. On va dire beaucoup de choses sur moi... Même toi tu pourrais arriver à me détester. Mais quoi qu'il arrive ne cherche pas à m'aider, surtout pas. On va t’interroger, dit seulement ce que tu sais, ne me couvre pas sinon tu auras de gros ennui. Ils savent déjà tout sur moi et se que j'ai fait ou non.

 Des sirènes de police retentir au loin et la radio commença à crépiter, John l'éteignit tout de suite avant que l'opérateur commence son signalement.

Je ne veux surtout pas qu'il t'arrive quelque chose. Je sais que tout ce que je t'ai dit doit te faire peur, mais je te connais: tu es très forte Collins. Et surtout laisse les gens venir t'aider. Cette carapace que tu t'es créé je sais qu'elle peut facilement cassé.
Maintenant tu dois te poser plein de questions sur ce que je viens de dire, mais...


Les bruits des sirènes étaient de plus en plus proches.

Mais surtout ne me pose pas de question maintenant. La seul info que je peu te dire c'est que je l'ai fait pour LA...

Les voitures de police étaient là. Les lumières bleus et rouges se reflétaient dans le jardin. John ce mis a genou devant Collins les mains sur la tête... Les Cops étaient là. Ils bousculèrent la foule. Il ne voulait pas que cette soirée vire encore plus au cauchemar, ce rendre était la seul solution.

John eu juste le temps de dire une phrase avant que 2 agents lui sautent dessus.

Présente mes excuses à Miguel. Tu auras tes réponses, courage fillette...

Championnat de danse ? O’neil et Collins se lancèrent tous les deux un regard dubitatif. Dos Santos… dansait ? Si Collins ne formula pas à haute voix sa surprise, son collègue et partenaire le fit pour elle.

Tiens Miguel a fait de la danse??? Il a gagné une coupe en plus???

Ouep… comme quoi on ne connait jamais vraiment ses collègues… Il se démerde bien. Fit-elle, en dégainant son smartphone pour filmer leur collègue, tout en sirotant une bière qu’elle venait de chiper sur une table. Fais ‘coucou’ à la caméra Miguel ! nargua-t-elle, un sourire malicieux aux lèvres. Bah quoi ? Un talent comme ça, faut le faire voir à tout le COPS… Elle vit très nettement d’abord l’inquiétude dans le regard de Dos Santos, puis comme une menace sourde. Et ça la fit marrer.

John tourna les steaks en les badigeonnant de bière et Collins arqua un sourcil. Elle ne savait pas si c’était un crime pour la viande ou pour cette innocente bière ainsi vidée. Elle n’avait jamais tenté de mélanger les deux même si elle les aimait tous les deux. Après tout elle aimait la chantilly et les ribs de porc à la sauce barbecue. De là à les mélanger…

Bon on se retrouve encore seul... Les collègues vont encore penser que je te drague ou pire... Ton oncle va me tuer!

Ah, parce qu’il y a pire que ça ? marmonna Collins à cette perspective amusante. La draguer ? Et puis quoi encore ? Non pas qu’il soit repoussant, au contraire, mais c’était son partenaire, ça lui semblait presque incestueux, quoi… De là à ce que son oncle le tue… Bon, lui briser les jambes peut-être, mais bon…

Bon écoute partenaire je ne fais pas souvent de monologue alors je te demande de m'écouter jusqu’à la fin sans dire un mot. Les questions seront pour après.

Collins arqua de nouveau un sourcil. Ah merde, ça pue. Pour qu’O’neil demande ça, ça doit être vraiment… Pitié, que ça n’ait pas de rapport avec ce qu’il venait de lui dire ! Même si elle était très discrète sur cette relation, Collins avait déjà quelqu’un. Enfin, c’était plutôt particulier. Et elle n’en avait absolument pas parlé à ses collègues. Déjà parce qu’elle-même avait du mal à savoir où elle en était vraiment avec lui, et ensuite parce qu’elle avait peur qu’ils ne la prennent pas au sérieux compte-tenu de la … particularité de cette relation. Elle ne coupa pas la parole à son collègue, se contentant d’observer Dos Santos danser avec la blondinette. Si bien qu’à un moment elle se demandait s’ils dansaient ou bien s’ils s’envoyaient en l’air : aaaah ces mexicains. Et puis comme ça, elle ne voyait pas O’neil nerveux.


Écoute, demain il va m'arriver quelque chose, je ne peux pas t'en dire plus, mais écoute moi bien tu vas sans doute être mise à l'écart pendant un moment et je suis désolé pour ce qu'il va t'arriver, tout est de ma faute. On va dire beaucoup de choses sur moi... Même toi tu pourrais arriver à me détester. Mais quoi qu'il arrive ne cherche pas à m'aider, surtout pas. On va t’interroger, dis seulement ce que tu sais, ne me couvre pas sinon tu auras de gros ennuis. Ils savent déjà tout sur moi et ce que j'ai fait ou non.

Alors c’était pas du tout ce à quoi elle s’attendait. D’un côté, tant mieux. D’un autre côté : putain mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Elle dévisagea O’neil, l’air à la fois circonspect et interrogatif :
Bordel, mais qu’est-ce que tu racontes ? demanda-t-elle, de façon à ce qu’il soit le seul à entendre. Elle savait bien quelques petites choses sur John, notamment le fait qu’il sortait souvent du cadre de sa juridiction, qu’il était retors et avait tendance à défier la hiérarchie. D’ailleurs, tous les deux en duo, c’était pas spécialement une bonne idée, car Dylan ne le tempérait pas souvent. Mais là, ça devait être grave. Et ça ne l’amusait pas. Qu’est-ce qui allait lui arriver ? A elle comme à lui ?
Des sirènes de police retentir au loin et Collins entendit la radio crépiter avant que John ne l’éteigne. Bordel, c’est quoi cette merde.

John, qu’est-ce que t’as foutu ? demanda-t-elle, soudainement un peu plus inquiète, les sourcils froncés. Elle ne l’appelait pas souvent par son prénom. Elle préférait de loin appeler ses collègues par leurs noms, mais Dos Santos et O’neil étaient plus que de simples collègues. Et là, elle s’adressait à l’ami.

Je ne veux surtout pas qu'il t'arrive quelque chose. Je sais que tout ce que je t'ai dis doit te faire peur, mais je te connais: tu es très forte Collins. Et surtout laisse les gens venir t'aider. Cette carapace que tu t'es créé je sais qu'elle peut facilement casser.
Maintenant tu dois te poser plein de questions sur ce que je viens de dire, mais...

Encore les sirènes. L’instinct de flic de Dylan hurlait en elle, elle avait cette décharge d’adrénaline à chaque fois qu’elle entendait ce son. Mais ce son semblait venir directement vers eux. Et ça, ça puait la merde.

Mais surtout ne me pose pas de question maintenant. La seule info que je peux te dire c'est que je l'ai fait pour LA...

Les voitures de police débarquèrent, sirène et lumières. Instinctivement, et sans réfléchir, comme un simple réflexe, Collins dégaina son flingue de son holster harnais, sous sa chemise. Un geste vif, rapide, précis, et en un quart de seconde elle était prête à faire feu. Malheureusement, son instinct de flic était parasité par son affection pour son partenaire et son incompréhension de la situation. Elle était en train de viser les COPS qui venaient de débarquer pour embarquer son partenaire, maintenant à genoux devant elle, les mains sur la tête. Les COPS se frayaient un chemin jusqu’à elle, et le canon de son arme penchait dangereusement de John jusqu’aux COPS et inversement.

Présente mes excuses à Miguel. Tu auras tes réponses, courage fillette...

Deux COPS se jetèrent sur lui, un autre s’approcha de Dylan, qui braquait toujours son arme, comme pétrifiée, comme en plein bug. Elle était en colère. Elle était en colère parce qu’elle ne comprenait pas la situation. Parce que d’un coup sa vocation, son job, entrait en conflit avec son affection. Et elle n’arrivait pas à savoir ce qu’elle devait faire, quel parti elle devait prendre. Son instinct était cassé.
Elle se dégagea de la main du COPS qui était à deux doigts d’appeler la cellule psy en pensant que Collins était une détraquée. Elle le repoussa et montra vivement sa plaque sans même lui lancer un regard. Du genre « Dégages, je suis de la maison. »
Alors que les deux autres se relevaient avec O’neil immobilisé -alors que ce dernier se rendait, franchement, pourquoi se montrer aussi féroces ??- Dylan échangea un regard d’incompréhension. Et puis, merde. Elle colla une gifle à John. Elle resta interdite. Une gifle. Elle ne mettait pas de gifle. C’était Collins, merde, la nièce du Pitbull ! Elle collait des châtaignes, éclatait des burnes ! Les gifles c’est pour les minettes !
J’suis pas une fillette, pauvre tache… Elle avait toujours son flingue à la main. Alors que les COPS embarquaient John, elle annonça : … Mais j’te ferai sortir de ton trou à rats…

Miguel ne tarda pas à la rejoindre, aussi incrédule qu’elle.

Ils l’emmènent et… je sais même pas pourquoi… D’un coup, elle n’était plus sûre de rien. Etait-elle un bon flic, elle qui avait pris en joue ses collègues pour protéger celui qu’elle estimait plus comme un ami ?

Non loin de là, Collins qui n'avait pas encore rangé son arme s'emporta en entendant ces arrivistes insulter son partenaire. Elle s'enflamma, outrée par cette intervention aussi inutile que musclée :

 Ferme ta gueule, connard : présumé innocent jusqu’à preuve du contraire ça te rappelle quelque chose ?

Douglas se retourna vers elle en lui lançant un regard noir qui ne la déstabilisa pas le moins du monde, qui au contraire, soutint son regard avec encore plus de haine !

Douglas : Tu devrais apprendre à la fermer et ranger ton arme "Gamine".

A l'entente du mot de trop, elle se jeta sur lui comme une furie mais fut retenue quelques centimètres avant de le toucher par deux COPS qu'elle ne connaissait pas.  

  NE ME TOUCHEZ PAS, JE VOUS EN COLLE UNE !

Douglas  se rapprocha d'elle si bien que leur visage n'était qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.

Douglas  : T’as une grande gueule pour une petite bleue de rien du tout, tu devrais te tenir à carreau si tu ne veux pas apparaître dans mon rapport.

Fais le ton rapport je m’en tape, tiens COLLINS, mon nom, retiens bien, tu veux mon matricule aussi, ou que je fasse le job à ta place ?! Ca ne va pas se passer comme ça...

Elle aperçut Miguel qui vociférait autant qu'elle, sans doute aussi confus et en colère.

Vous n’avez pas honte de débarquer comme ça ?! Dans une fête chez un agent, avec autant de civils, d’enfants ?? Et violence policière superflue sur individu coopératif, ça aussi, ça sera dans mon rapport, c’est clair ! Je suis à peu près certaine que c’est préjudiciable, tout ça, et crois-moi que je ne vais pas te lâcher... Ni toi, ni aucun d'entre vous.

Et quand Collins promettait quelque chose, elle ne lâchait pas. Comme un Pitbull... Mais en plus petit.
John fut coffré, embarqué dans le véhicule du COPS et Miguel et Collins restèrent là, à regarder les lumières bleues et rouges s'éloigner. Collins avait rangé son flingue. Et loin de vouloir donner raison à ce troudballe qui lui servait de coéquipier, elle sentit une légère détresse qui la poussa à se raccrocher à l'épaule de Dos Santos. Pas par détresse, d'ailleurs, c'était la première fois qu'elle se montrait aussi tactile et douce. Elle avait besoin de se reposer sur un ami.

On va le faire sortir, pas vrai ? T'es avec moi, hein ?

Parce qu'on laisse pas tomber un pote, et on ne laisse pas Bébé O'neil dans un coin.